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RFI – Invité du matin : Pascal Cherki

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Pascal Cherki: le comportement de Manuel Valls… par rfi

 

Le Premier ministre français Manuel Valls a confirmé hier, mardi 16 juin, l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution permettant l’adoption sans débats de la loi Macron qui arrivait en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Pascal Cherki, très remonté par cette nouvelle utilisation du 49-3 est, ce 17 juin, l’invité de Frédéric Rivière.

« Moi, je voudrais dire une chose. En fait, le Premier ministre et le gouvernement se parent d’une posture de modernité et de courage, et en fait, c’est leur comportement politique qui est d’un archaïsme et d’une lâcheté totale. On nous dit que c’est moderne aujourd’hui de réformer. Mais réformer comment ? De libéraliser le système, mais cela fait trente ans qu’on le fait. Cela fait trente ans qu’en Angleterre cela a commencé avec madame Thatcher, cela continue en Allemagne avec monsieur Schröder, c’est reparti en Angleterre avec monsieur Blair… Cela fait trente ans que l’on mène ce genre de politique sans résultat aucun pour les plus vulnérables… »

« C’est une politique de has-been libérale et sociale-libérale, la vraie modernité aujourd’hui, c’est de s’attaquer au coût du capital et à la répartition des richesses. »

« On nous dit c’est du courage. Quel courage y a-t-il à martyriser sa propre majorité et celles et ceux qui vous ont fait confiance? Si on a du courage, on ne s’en prend pas aux salariés modestes, aux petits, aux faibles. Le courage s’est de s’attaquer aux forts. […] Or le fort aujourd’hui en Europe, c’est l’Allemagne. […]. Aujourd’hui, la France en Europe, c’est la femme battue du couple qui, en même temps, délaisse ses propres enfants. »

« Qui commande dans ce pays? Pas le pouvoir exécutif. Qui délibère dans ce pays? Ce n’est plus le Parlement. C’est le Medef. Il suffit que M. Gattaz et son bureau exécutif sifflent pour que toute une camarilla accourt à ses côtés. »

« On nous a expliqué qu’il y aurait des inflexions après le congrès » du PS. Or « la première inflexion qu’on propose aux Françaises et aux Français, c’est de plafonner les dommages et intérêts en cas de licenciement fautif commis par le patron. Vous croyez que s’ils avaient écrit ça dans la motion (du congrès du PS, NDLR), ils auraient fait 60%? Ils se seraient fait battre par les militants. »

« Nous sommes déterminés à défendre les droits du Parlement contre toute tentative de césarisme au petit pied, déterminés défendre les orientations politiques sur la base desquelles nous avons été élus. »

 

Retrouvez l’émission sur RFI >>


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